Baisse des taux vaut-elle croissance

Comment relancer une croissance de plus en plus anémique en Europe ou qui menace de ne pas durer aux États-Unis ? Des deux côtés de l’Atlantique, la méthode ne pêche pas par son originalité, utilisant la baisse des taux des banques centrales comme levier du développement de l’endettement. En espérant que les montants empruntés génèreront une nouvelle activité économique au lieu de boucher les trous ou d’alimenter la spéculation financière.

La vacuité de la pensée économique comme il faut

Les enquêtes d’IHS Market auprès des directeurs d’achat – les PMI, pour The Purchasing Managers’ Index – font autorité chez les analystes financiers. Elles les autorisent aujourd’hui à prévoir une croissance de 0,2%, voire de 0,1%, au troisième trimestre dans la zone euro. En Allemagne, les résultats de l’enquête de l’Ifo qui vient d’être publiée pointent vers une légère contraction du produit intérieur brut au deuxième et au troisième trimestres, soit la définition d’une récession.

De quoi sera fait demain

Ce qui devait arriver arriva ! Le commissaire européen Pierre Moscovici a annoncé la décision de la Commission à propos de l’Italie : « une procédure pour déficit excessif au titre de la dette n’est plus justifiée à ce stade ». Elle doit encore être formellement validée par l’Eurogroupe le 9 juillet. Et Matteo Salvini a immédiatement repris ses forfanteries : « j’en étais sûr, maintenant je proposerai au gouvernement d’accélérer sur le budget de l’an prochain. »

L’anticipation des investisseurs et le tournant des banques centrales

Le Wall Street Journal et le Financial Times ne manquent pas une occasion d’épingler au fil de leurs éditions les facteurs de rebondissement de la crise qu’ils décèlent dans le retour de certaines pratiques ou produits, et plus généralement dans ce phénomène bien connu de la mémoire courte qu’ils observent dans le monde financier. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs de rebondissement de la crise.